Informations complémentaires
Vernissage : mardi 23 avril 2024 à partir de 18h
Exposition accessible du mardi 23 avril au jeudi 30 mai 2024
Du lundi au vendredi de 9h à 17h, sauf weekends et jours fériés
Conditions
Entrée libre
Alpiniste, Arno Falcata recherche la pureté fondamentale des lignes et de la matière, de la pierre en particulier. Son exposition à la Maison de la Francité fait état de cette recherche de l'essentiel. Une stricte géométrie préside à l'élaboration de ces panneaux où schiste, sables et bois peints participent d'un même souci d'harmonie dans la discrétion de l'émotion exprimée.
Diplômé de l'Institut supérieur des Beaux-Arts Saint-Luc, distingué au Prix Médiatine, Arno Falcata est plasticien et sculpteur représenté dans les collections de la Région wallonne et dans diverses collections privées.
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Les influences principales d'Arno Falcata proviennent certainement des collages de Braques, des réductions audacieuses de Picasso, des transparences et de l'économie plastique de Klee, des émotions sous-jacentes de Poliakoff et plus récemment, des compositions tout en tension de MangoId ou le radicalisme de Laib.
Comme ces trois derniers, lui aussi cherche à radicaliser la ligne, la surface. La nuance. Lui aussi occulte toute forme de représentation. Lui aussi déplace notre questionnement au sujet du sens de l'œuvre d'art aujourd‘hui. Cet héritage le rend attentif à l'adéquation forme- matière. On trouvera en ses œuvres dont les supports, les surfaces les proportions sont savamment élaborées, une préoccupation à atteindre émotion et pureté idéale.
L'ensemble des réalisations qu'il propose ces derniers temps semble orienté sur I ’obtention d'un dépouillement formel, comme spiritualisé par son savoir-faire.
Son attirance pour l'extrême (rappelons qu'il est un aventurier des cimes) l'entraîne naturellement en art aussi vers des recherches animées de sensations pures, qu'il ne peut s'empêcher de nous en rendre Iégataire
Si la géométrie et la méticulosité habitent son œuvre, c'est qu'iI voit en elles le moyen d'épurer jusqu'à l'essence, le multiple, l'approximation et le gaspillage qui nous dispersent et font la folie de notre époque
Cet aspect formel est hautement esthétique séduit sans le chercher, mais nous détourne encore quelquefois de la .voie pure à laquelle il tente de donner forme et matière. Son style se fondra-c-il dans le subtil des matières rugueuses, lisses, opaques, sableuses et sourdes qui caractérisent son œuvre ?
Sa saine obsession est l'inaccessibilité.
C'est de cette hantise que nous tirerons longtemps encore notre joie à regarder les précieuses traces de son cheminement.
José Strée
Professeur d'analyse esthétique à l’Institut Saint Luc de Liège
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Une forme
Fascination pour les structures primaires
Le carré comme matrice inspiratrice pour arriver au dépouillement.
Un support
Attirance pour les matières originelle
Le schiste ardoisier comme surface réceptacle de méditation
Un tracé pour le sens
Partition sans notes et pourtant musicale
L'inscription de traits parallèles comme rythme générateur. La géométrie certes, mais non pour elle même.
Bien plutôt comme contrainte salvatrice comme véhicule pour parvenir à l'essentiel comme ascèse libératoire.
Se dégager du superflu pour atteindre à la pureté La répétition du geste pour amener au jubilatoire L'œuvre pour réinstaurer l'émotion première.
Florence Fréson